Cette visite vise à alerter sur les dangers du projet EACOP, porté par le groupe français Total entre la Tanzanie et l'Ouganda, qui provoquerait selon des ONG l'émission de 34 millions de tonnes de CO2 par an, soit sept fois les émissions actuelles de l'Ouganda. "Nous avons besoin d'énergie propre et d'économie verte, qui est meilleure et peut permettre d'employer beaucoup de gens", a déclaré Maxwell Atuhura, membre d'AFIEGO, principal groupe de défense de l'environnement en Ouganda. Accompagné de trois membres d'ONG, il a rencontré mercredi des responsables du dicastère (équivalent d'un ministère pour le gouvernement du Vatican) pour la promotion du Développement humain intégral. "Le pape est l'une des personnes les plus respectées au monde. Il peut nous aider à amplifier ce message", a ajouté M. Atuhura, qui s'est aussi rendu lundi devant l'ONU à Genève dans le cadre de cette campagne européenne de sensibilisation. Long de 1.443 km de long, cet oléoduc chauffé permettra d'acheminer le pétrole ougandais jusqu'au port de Tanga en Tanzanie, pour une mise en service prévue en 2024. Ce méga-projet porté par Total fait l'objet de vives critiques d'ONG qui s'inquiètent de ses conséquences pour l'environnement et pour les populations locales. Selon la délégation, il pourrait provoquer le déplacement de 14.000 familles tandis que 40 millions de personnes risqueraient de voir leur eau potable contaminée et leur environnement naturel détruit. Le pape François, particulièrement engagé pour la défense de l'environnement, a appelé dans son encyclique "Laudato Si" à une "conversion écologique" et dénoncé l'exploitation des hommes et de la nature.
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