Les gouvernements et les secours des trois pays sont toujours en train d'évaluer l'ampleur des dégâts causés par les fortes pluies qui ont commencé la semaine dernière sur la côte bordant l'Océan Indien et dans le canal du Mozambique. Quelque 48 personnes ont été tuées à Madagascar, 18 au Mozambique et 11 au Malawi. La tempête a également touché le Zimbabwe mais aucun mort n'a été signalé. Des dizaines de milliers de maisons ont été endommagées, certaines se sont effondrées sous le poids des litres d'eau qui se sont abattues en quelques jours, des victimes se sont retrouvées prises au piège. Des ponts se sont effondrés sur des rivières en crue, emportant des voitures et leurs occupants. Les inondations ont aussi emporté du bétail et noyé des champs, détruisant le moyen de subsistance de certains habitants. A Madagascar, 130.000 personnes ont été obligées de quitter leur foyer. Dans la capitale Antananarivo, des gymnases et des écoles ont été réquisitionnés et transformés en hébergement d'urgence. "On a juste apporté l'essentiel", dit à l'AFP Berthine Razafiarisoa, 49 ans, hébergée avec sa famille de dix personnes dans un gymnase. Après avoir traversé l'Océan Indien, Ana s'est abattue sur le nord et le centre du Mozambique. Dans le nord et le centre du Mozambique, la tempête Ana a détruit environ 10.000 foyers, des dizaines d'écoles, des hôpitaux et a mis à terre des lignes électriques. Le gouvernement et les Nations unies estiment à 500.000 le nombre de personnes affectées dans plusieurs provinces. Un nouvel orage, nommé Batsirai et qui s'est formé dans l'Océan indien, devrait frapper le pays dans les jours qui viennent, selon le service météorologique du Mozambique. Il "pourrait évoluer sous la forme d'un orage tropical sérieux dans les prochains jours", selon un communiqué des Nations unies. Quatre à six cyclones sont prévus dans la région d'ici fin mars, fin de la saison des pluies. Selon Myrta Kaulard, représentant des Nations unies au Mozambique, "la situation est extrêmement inquiétante" et "la vulnérabilité est très, très élevée". "Le Mozambique répond à une crise complexe dans le nord qui a créé une pression supplémentaire sur le budget du pays, sur la population, et en plus il t a aussi le Covid-19", estime Mme Kaulard, qui ajoute que le "défi est gigantesque". Au Malawi voisin, l'Etat a décrété l'état de catastrophe naturelle, avec des coupures d'électricité en début de semaine. Le courant a été rétabli en partie jeudi. Les inondations soudaines ont forcé les compagnies d'électricité à arrêter les générateurs. L'approvisionnement reprend progressivement depuis deux jours mais de nombreuses structures électriques ont été détruites. "Notre priorité est de rétablir le courant dans les établissements de santé et les écoles", a déclaré dans un communiqué la Commission d'approvisionnement en électricité du Malawi (Escom). L'Afrique australe et notamment le Mozambique ont été frappés à plusieurs reprises ces dernières années par de violentes tempêtes et des cyclones qui ont causé de graves dommages matériels et déplacé un grand nombre de personnes. strs-cld/blb/emp/sba
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.