Sur les 33 membres de l'ancien gouvernement, sept ont été limogés dont le ministre des Finances, Felix Mlusu, et le ministre des Terres, Kezzie Msukwa, arrêté le mois dernier pour une affaire de pots-de-vin. L'Intérieur et les Affaires étrangères ont été retirés à deux ministres influents, Eisenhower Mkaka et Richard Chimwendo Banda, cités dans des affaires de corruption, selon une source proche de l'enquête. Ils ont réintégré le gouvernement mais aux ministères des Forêts et des Sports. Le chef d'Etat a également fait entrer des alliés dans son nouveau gouvernement, dont un fidèle du Parti du congrès du Malawi (MCP) au pouvoir, Sam Kawale, et le puissant homme d'affaires et membre d'un parti proche, Mark Katsonga Phiri. Lazarus Chakwera avait annoncé lundi de façon inattendue la dissolution de son gouvernement, présentant cette décision comme une mesure pour lutter contre la corruption. Cette annonce faisait suite à des pressions menées par des groupes influents dans le pays, la Conférence épiscopale du Malawi et le Comité des affaires publiques, qui comprend des groupes religieux jouant le rôle de surveillance du gouvernement. Ils avaient exprimé leur inquiétude quant aux hésitations du président dans la lutte contre la corruption. M. Chakwera a remporté la présidentielle de 2020 en faisant campagne sur la lutte contre la corruption dans ce pays pauvre d'Afrique australe. L'arrestation du ministre des Terres était le deuxième scandale de corruption à éclater en moins d'un mois. En décembre 2021, une enquête avait mené aux arrestations de l'ancien ministre des Finances et de l'ancien gouverneur de la Banque centrale, soupçonnés d'avoir manipulé des comptes pour obtenir des prêts du Fonds monétaire international (FMI).
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