M. Mogassbi, qui avait été kidnappé par un groupe d'inconnus dans les locaux du journal libyen Al-Hayat, a été libéré mercredi et son état de santé est "bon", a-t-il dit à l'AFP sans préciser les circonstances de son enlèvement ni de sa détention. Selon l'Autorité générale de la presse, un organisme en charge des médias publics, les kidnappeurs étaient entrés le 22 novembre dans les bureaux du journal pour lequel travaille M. Mogassbi et qui se trouve dans les locaux de l'Autorité, "menaçant et intimidant employés et journalistes". Depuis la révolte de 2011 qui a mis fin à 42 ans de dictature sous Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans une crise politique majeure, marquée par les luttes de pouvoir, les violences sanglantes et la présence de milices et de combattants étrangers. Présentée comme l'aboutissement d'un processus de paix parrainé par l'ONU, une élection présidentielle fixée au 24 décembre a été reportée in extremis, sur fond de désaccords entre camps rivaux au sujet d'un scrutin que devaient disputer plusieurs candidats clivants. Les professionnels des médias ont payé un lourd tribut au conflit. A la dictature de Kadhafi a rapidement succédé l'anarchie. De nombreux journalistes, libyens et étrangers, ont été la cible d'attaques et d'enlèvements ces dernières années. Le pays d'Afrique du Nord se trouve à la 165e position sur 180 pays au classement mondial 2021 de la liberté de la presse publié par l'ONG Reporters sans frontières.
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