Cela représente en moyenne 582 violations par mois, ajoute dans un communiqué le Bureau Conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH) en RDC. Ces chiffres "reflètent une réduction du nombre de violations et atteintes dans les provinces du Maniema, du Sud-Kivu, de l'Ituri, du Tanganyika et du Nord-Kivu". Mais, ajoute le texte, "cette légère baisse ne traduit pas une amélioration notable de la situation sécuritaire dans certaines de ces provinces". Selon l'ONU, "la proportion des atteintes aux droits de l'homme par les membres des groupes armés dans les provinces en proie aux conflits armés s'élève à 60%, soit 3.877 atteintes, dont les exécutions sommaires d'au moins 1.585 hommes et 439 femmes". Ainsi au Nord-Kivu, les combattants des groupes armés ADF (Forces démocratiques alliées) et Nyatura "continuent de poser de sérieuses menaces contre les populations civiles". Le BCNUDH précise avoir documenté 738 atteintes aux droits humains commises par les ADF, une augmentation de l'ordre de 52% par rapport à 2020. Selon lui, les ADF ont été responsables de l'exécution sommaire de plus de 1.259 personnes (958 hommes, 262 femmes et 39 enfants) en un an. En Ituri, les combattants de la Coopérative de développement du Congo (CODECO) ont été responsables de l'exécution sommaire de 253 hommes, 61 femmes et 95 enfants. Dans cette province, les attaques de la CODECO et des ADF contre les sites de déplacés "ont causé la mort de plus de 50 personnes et exacerbé la situation humanitaire déjà critique". "Dans les provinces non affectées par les conflits, les violations des droits de l'Homme commises par les agents de l'Etat ont légèrement baissé, de l'ordre de 4%", indique encore le BCNUDH. Celui-ci ajoute que les gouverneurs de province continuent d'être auteurs d'atteintes aux droits humains, "en particulier contre les journalistes et défenseurs des droits de l'Homme". Le BCNUDH souligne aussi avoir "continué d'appuyer les autorités judiciaires engagées dans la lutte contre l'impunité", ce qui a abouti à la condamnation de 345 militaires de l'armée congolaise, 115 agents de la police nationale et 149 combattants de groupes armés pour "des actes constituant des violations des droits de l'homme dans l'ensemble des provinces".
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