Les insurgés jihadistes qui sévissent depuis quatre ans dans la province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado (nord-est), riche en gaz, ont élargi ces dernières semaines leur zone d'actions en lançant des attaques vers l'ouest jusqu'à la province de Niassa. "Il y a 3.803 déplacés jusqu'à présent. Ce sont des gens qui ont fui les zones ciblées par des attaques dans le district de Mecula", a déclaré à l'AFP par téléphone un porte-parole gouvernemental dans la province de Niassa. Ces déplacés s'ajoutent aux près de 820.000 personnes qui ont été contraintes de fuir leurs foyers depuis le début d'une insurrection islamiste en 2017 dans la province du Cabo Delgado. Depuis fin novembre, la province de Niassa est la cible d'attaques lancées par des jihadistes délogés de leur fief du Cabo Delgado par les soldats. Depuis juillet, plus de 3.000 soldats africains, notamment sud-africains et rwandais, des instructeurs européens et américains appuient et forment l'armée mozambicaine, débordée par les insurgés. Les déplacés ont trouvé refuge dans la ville de Mecula, certains dans des écoles, d'autres auprès de proches. "Tous les jours des gens arrivent des villages, fuyant les attaques", a témoigné auprès de l'AFP par téléphone un habitant s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Regina Atanasio, 30 ans, a fui son village de Lichengue le 15 décembre après des attaques jihadistes. "Ils ont commencé à attaquer le village à 18H00, mon mari et moi avons fui avec nos enfants", a-t-elle dit par téléphone. Selon le gouvernement local, un policier a été tué et des dizaines de personnes ont été kidnappées lors d'une attaque le 23 décembre. Selon un villageois, des femmes ont été kidnappées lundi dans le village d'Alassima, situé à environ 5 km de la ville de Mecula.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.