Ce bilan de 11 morts a été établi dimanche, après que l'armée a enterré les corps de rebelles auxquels "nous avions tendu une embuscade", a indiqué à l'AFP le colonel Honoré Rindugu, commandant du régiment 3413 basé à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda. Mais selon lui, tous les corps n'ont pas été retrouvés et, d'après des communications interceptées par l'armée, "l'ennemi" lui-même aurait fait état d'une trentaine de ses hommes portés manquants, a-t-il ajouté. "Pour l'instant, d'après notre monitoring, il y aurait eu 26 morts" du côté du M23 vendredi au milieu du parc (des Virunga) à Ndiza", a de son côté estimé Damien Sebuzanane, président de la société civile locale. Selon lui, "côté armée, il y a eu un mort" dans ces affrontements de vendredi soir. Ces opérations militaires font suite à une attaque lancée dans la nuit de lundi à mardi contre une position de l'armée à Nyesisi, dans le territoire de Rutshuru, à une cinquantaine de km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Selon des membres de la Croix-rouge locale ayant participé aux opérations d'inhumation, au moins 32 militaires ont été tués, le gouvernement congolais faisant état de son côté de "plusieurs" morts dans les rangs de l'armée, dont un colonel. Lors d'une cérémonie d'hommage samedi aux militaires tués, le gouverneur militaire de la province, le lieutenant-général Constant Ndima, a appelé à "la vengeance". "On ne laissera pas même un centimètre à l'ennemi", a-t-il dit. Le "M23", pour "mouvement du 23 mars", également appelé "Armée révolutionnaire du Congo", est issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise du Nord-Kivu jadis soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, pays frontaliers de cette province en proie depuis plus de 25 ans aux violences de nombreux groupes armés. Défait en 2013 par l'armée congolaise, le M23 refait parler de lui depuis début novembre, quand il a été accusé d'avoir attaqué plusieurs positions militaires. Selon des villageois interrogés sur place vendredi par l'AFP, les hommes du M23 leur auraient affirmé ne pas vouloir occuper le pays, mais être intégrés dans l'armée congolaise, conformément à des accords conclus par le passé mais, disent-ils, non respectés.
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