La route migratoire la plus dangereuse du monde reste, selon l'agence onusienne, celle qui relie la Libye et la Tunisie à l'Italie et à Malte, avec 769 décès durant les six premiers mois de 2021 --et plus de 18.000 en tout depuis 2014. Vient ensuite celle reliant l'Afrique de l'Ouest aux îles espagnoles des Canaries dans l'océan Atlantique, avec 250 décès enregistrés entre janvier et juin 2021 de migrants embarqués sur des bateaux de fortune dans l'espoir d'atteindre les côtes européennes. Cette hausse des décès s'explique notamment, selon l'OIM, par les "restrictions à la mobilité dues au Covid-19", qui ont forcé les migrants "à se tourner vers des routes plus dangereuses". Elle s'explique aussi par une hausse des départs, avec par exemple une augmentation de 67% du nombre de migrants prenant la route de l'Italie entre le premier et le second trimestre 2021, jusqu'à atteindre 6.000 nouvelles arrivées par mois en mai et juin, note l'OIM. La tendance se poursuit puisque depuis janvier, plus de 11.700 migrants sont arrivés par voie maritime en Europe, indiquait récemment l'OIM, tandis qu'au moins 229 autres sont morts au cours de leur traversée. Mardi, près de 600 migrants, dont 59 mineurs, à bord de deux bateaux de pêche surchargés ont été secourus près des côtes italiennes. Si les départs augmentent, les arrestations également: au premier semestre 2021, la Libye et la Tunisie ont arrêté plus de 30.000 migrants, contre 23.000 au premier semestre 2020. Et avec plus de 15.000 retours forcés vers la Libye, le chiffre des expulsions a été multiplié par trois sur la même période.
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