"Nous avons réussi dans l'ensemble du pays", a déclaré le leader du principal parti d'opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), lors d'une conférence de presse dans la capitale Harare. Son parti, formé il y a trois mois et considéré comme le principal adversaire du parti ZANU-PF au pouvoir, a remporté 19 des 28 sièges de députés et 75 sièges dans 122 municipalités. "Vous savez que nous avons été confrontés à de nombreux défis", a souligné M. Chamisa. "Il y a eu de la violence. Nous avons même perdu l'un de nos membres. Certains de nos partisans ont été battus et d'autres blessés", a-t-il ajouté. La CCC a attiré les foules à ses meetings mais ses responsables se sont plaints d'une répression croissante de la part des autorités, plusieurs rassemblements ayant été interdits par la police au cours des deux mois de campagne. En février, des heurts survenus lors d'un rassemblement de l'opposition ont fait un mort et 22 blessés. Mais selon M. Chamisa, son parti devrait être en mesure de gagner les prochaines élections présidentielle et législatives. "Rien ne nous empêchera de former le prochain gouvernement", a-t-il assuré, reconnaissant que la Commission électorale, perçue par certains comme favorable aux intérêts du parti ZANU-PF, avait besoin d'être réformée. Les élections partielles étaient considérées comme un scrutin test pour le parti du président Emmerson Mnangangwa avant les élections générales de 2023. La ZANU-PF dirige le pays depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1980 et ses détracteurs accusent M. Mnangagwa, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe, au pouvoir pendant 37 ans, de museler les dissidents.
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