La haute juridiction a notamment rejeté une décision de 2020 de la cour d'appel de Libreville qui avait autorisé un tribunal ordinaire à se saisir de cette demande et validé une autre qui constatait que le chef de l'Etat n'est pas justiciable devant une juridiction de droit commun, selon l'arrêt de la Cour de cassation consulté par l'AFP. Le président Bongo, 63 ans, élu en 2009 et réélu en 2016, a été victime le 24 octobre 2018 en Arabie saoudite d'un AVC qui l'a tenu de longs mois éloigné du pays pour sa convalescence et laissé handicapé physiquement. Le collectif de dix personnalités de la société civile et de l'opposition Appel à Agir avait réclamé en 2019, alors que M. Bongo n'apparaissait encore jamais en direct en public, qu'il soit soumis à un examen médical pour juger de ses capacité physiques et cognitives à exercer la magistrature suprême, afin que la Cour constitutionnelle prononce, le cas échéant, la vacance du pouvoir. Les deux parties se sont livrées, depuis, à un bras de fer judiciaire qui les a conduit devant différents degrés de juridictions. Entre-temps, M. Bongo a progressivement repris ses activités jusqu'à multiplier, ces derniers mois, les discours en direct, les rencontres officielles et les voyages pour des sommets internationaux, même s'il peine encore à se déplacer, contraint de s'appuyer sur une longue canne ou sur un aide de camp. Et, même si le chef de l'Etat ne s'est pas prononcé lui-même sur le sujet, son entourage assure qu'il a l'intention de solliciter son Parti démocratique gabonais (PDG) pour être son candidat à la présidentielle d'août 2023. "La Cour de cassation vient de mettre définitivement fin à cette cabale judiciaire orchestrée par Appel à Agir qui tentait illégalement d'obtenir une expertise médicale du président (...) et cet arrêt permet d'affirmer sans coup férir que le président est bel et bien en forme et que rien ne pourrait l'empêcher d'exercer pleinement sa magistrature comme il le fait si bien en ce moment", s'est félicité devant la presse son avocat Aimery Bhongo-Mavoungou. "Notre requête en vue de faire expertiser l'état de santé d'Ali Bongo est rejetée définitivement, c'est la fin devant les prétoires mais nous continuerons de demander, devant l'opinion publique, qu'il fasse la preuve que son état de santé lui permet de diriger le pays", a commenté pour l'AFP la juriste Elza-Ritchuelle Boukandou, membre d'Appel à Agir.
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