Tchad: l'objectif d'élections avant fin 2022 "pas fondamentalement remis en cause" (gouvernement)

Infos. L'objectif d'élections "libres" avant fin 2022 au Tchad, comme promis par la junte militaire, "n'est pas fondamentalement remis en cause" par le retard pris dans le dialogue entre le pouvoir et les oppositions politique et armée, a assuré lundi le gouvernement.

Tchad: l'objectif d'élections avant fin 2022 "pas fondamentalement remis en cause" (gouvernement)

Jeudi, les services du général Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé il y a neuf mois président par l'armée à la mort de son père Idriss Déby Itno, ont annoncé le report de trois mois, au 10 mai, d'un "dialogue national inclusif" censé préparer des scrutins présidentiel et législatifs à l'automne 2022. Le jour même de l'annonce par les militaires du décès du maréchal Déby, tué au front contre des rebelles après 30 années de pouvoir autoritaire, la junte promettait des "élections libres et transparentes" avant 18 mois, un délai renouvelable une fois. La France, l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA), qui validaient presque aussitôt cette prise du pouvoir, demandaient toutefois que la période de "transition" pour le remettre aux civils ne dépasse pas 18 mois, soit des élections au plus tard en octobre 2022. "La mise en oeuvre de la Transition (...) constitue une priorité absolue" du président Mahamat Déby, mais "la tenue du Dialogue National Inclusif et Souverain est fondamentale et déterminante" pour y parvenir et le "léger décalage dans la calendrier initial (...) ne remet pas fondamentalement en cause l'objectif de tenir les échéances électorales vers la fin de l'année en cours", a déclaré lundi Chérif Mahamat Zène, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de transition nommé par la junte, au corps diplomatique réuni à N'Djamena. Le texte de son allocution a été diffusé à la presse et sur Facebook. Le ministre a réaffirmé que ce report de trois mois était dû à des retards d'ordre logistique dans l'organisation par le Qatar à Doha d'un "pré-dialogue" préalable entre le pouvoir et les innombrables groupes armés rebelles, prévu fin janvier et repoussé au 27 février. M. Zène a invoqué les déplacements des chefs rebelles "dispersés dans plusieurs pays, souvent sans documents de voyage". Bien avant l'annonce de jeudi, les oppositions comme les experts avaient déjà dit fortement douter de la possibilité de tenir ces échéances électorales 18 mois après la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT), présidé par Mahamat Déby et composé de 15 généraux.

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