"Les discussions ont été très franches. Ils ont semblé très ouverts aux suggestions et propositions qu'on leur a faites. Pour nous c'est bon signe", a déclaré à la presse la ministre, Shirley Ayorkor Botchwey. Sa délégation conjointe de la Communauté des états d'Afrique de l'Ouest (Cédeao) et de l'ONU a rencontré à la mi-journée Paul-Henri Sandaogo Damiba, le nouveau chef de l'Etat et plusieurs membres de la junte au pouvoir depuis un coup de force lundi dernier. "Nous avons eu des discussions très franches, très ouvertes. Je crois qu'on s'est bien compris, nous avons eu de très bons échanges avec le chef de l'Etat. Ce que j'ai noté c'est leur disponibilité à travailler avec la Cédeao, c'est un point important", a de son côté déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de l'organisation ouest-africaine. Un constat partagé par Annadif Mahamat Saleh, représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (Unowas), qui a salué un "échange très franc". Après sa suspension vendredi des instances de la Cédéao, le Burkina Faso l'a été lundi de celles de l'Union africaine (UA) "jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel dans le pays", comme le Mali et la Guinée voisins, où des militaires ont également pris le pouvoir. Un sommet des chefs d'Etats de la Cédéao doit se tenir à Accra jeudi pour décider d'éventuelles sanctions complémentaires contre le Burkina.
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