La rencontre, programmée sur plusieurs jours, doit "faciliter les discussions entre le gouvernement (du Mali) et le Cadre stratégique permanent" (CSP), une structure commune de groupes armés opérant dans le nord du pays sahélien, a dit à l'AFP le porte-parole du CSP, Moussa Ag Acharatoumane. Le CSP a été créé en mai 2021, à Rome, par les principaux groupes armés évoluant dans le nord du Mali: ceux de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rebelles), ceux de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d'Alger (communément appelée Plateforme, loyalistes) et la Coordination des mouvements de l'inclusivité (CMI) formée aussi d'ex-rebelles. Ces groupes ont signé en 2015 avec le gouvernement malien l'accord dit d'Alger, considéré comme crucial pour une stabilisation du pays sahélien, pris dans la tourmente depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord en 2012. Mais la mise en oeuvre de l'accord demeure embryonnaire. Les discussions à Rome doivent permettre de revenir sur une brouille datant d'octobre entre le CSP et Bamako, quand un ministre avait demandé au corps diplomatique, présent à une réunion de suivi de l'accord de paix, de ne pas reconnaître le CSP en tant qu'entité légitime, avait dit un membre du CSP. "Il y a eu plusieurs incompréhensions", a euphémisé auprès de l'AFP Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la CMA, confirmant que la réunion de Rome voulait favoriser "un rapprochement" entre Bamako et le CSP. Les groupes armés devraient rester à Rome "plusieurs jours", selon un membre de la délégation. La réunion a été organisée, selon plusieurs membres de la délégation, par l'ONG italienne Ara Pacis.
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