Le train avec environ 970 voyageurs, a été attaqué vers 21H00 locales près de la gare de Rijana, sur la ligne reliant Abuja, la capitale du Nigeria, à Kaduna, une ville du nord-ouest du pays, où sévissent des bandes criminelles qui pillent, kidnappent et tuent. Selon plusieurs sources, les attaquants ont déclenché des explosifs, endommageant les rails, et tiré de très nombreux coups de feu, avant d'être repoussés une heure plus tard par des militaires déployés sur place. Les autorités ont confirmé mardi matin que l'attaque avait fait des "blessés et des morts (...) transférés dans des hôpitaux", mais n'ont pas encore communiqué de bilan exact. Le président nigérian Muhammadu Buhari a condamné mardi cette attaque "grave" et a appelé les forces de sécurité à renforcer la surveillance sur la ligne Abuja-Kaduna et une autre ligne reliant la capitale commerciale du Nigeria, Lagos, à la ville d'Ibadan, dans le sud-ouest du pays. Deux sources médicales d'un hôpital de l'armée de Kaduna ont déclaré à l'AFP que les corps de sept personnes tuées dans l'attaque de lundi soir se trouvaient à l'hôpital, ainsi que 22 blessés. Un agent de sécurité du train a affirmé à l'AFP que sept personnes avaient été tuées, dont deux agents d'entretien. Il n'était pas possible de savoir pour l'heure si des voyageurs ont été enlevés, mais les autorités ont affirmé qu'une "opération de sauvetage était en cours", sans donner plus de détails. Selon les autorités, l'évacuation par la route des passagers, par l'armée et les services des urgences, s'est poursuivie jusqu'à mardi matin. Il s'agit des dernières violences en date imputées à des gangs appelés localement "bandits", qui sévissent dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique, où ils multiplient les attaques contre des villages ou des voyageurs pour de l'argent. Depuis plusieurs années, de nombreux enlèvements contre rançons ont eu lieu sur l'autoroute reliant Abuja à Kaduna, principale route menant vers Kano, deuxième ville du pays et important carrefour commercial dans le Sahel. Face à cette insécurité croissante, de nombreux voyageurs préféraient prendre le train ou l'avion, plus chers, mais considérés comme plus sûrs. Mais depuis plusieurs mois, la situation s'est dégradée: en octobre dernier, des hommes armés avaient déjà tenté d'attaquer la même ligne de train, et samedi une attaque a été repoussée par des militaires à l'aéroport de Kaduna, où des assaillants ont tué un garde de sécurité et interrompu momentanément le trafic aérien.
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