Deux sources médicales avaient fait état auparavant d'au moins sept morts et vingt-deux blessés. Le train a été attaqué près de la gare de Rijana, sur la ligne reliant Abuja, la capitale du Nigeria, à Kaduna, une ville du nord-ouest du pays, où sévissent des bandes criminelles qui pillent, kidnappent et tuent. Selon plusieurs sources, les attaquants ont déclenché des explosifs, endommageant les rails, et tiré de très nombreux coups de feu, avant d'être repoussés une heure plus tard par des militaires déployés sur place. Les autorités ont confirmé mardi matin que l'attaque avait fait des "blessés et des morts (...) transférés dans des hôpitaux". Le président nigérian Muhammadu Buhari a condamné mardi cette attaque "grave" et a appelé les forces de sécurité à renforcer la surveillance sur la ligne Abuja-Kaduna et une autre ligne reliant la capitale commerciale du Nigeria, Lagos, à la ville d'Ibadan, dans le sud-ouest du pays. "Le président a chargé les chefs des forces de l'ordre de ramener tous les passagers kidnappés et de veiller à ce que chacun de ces terroristes impitoyables soit pourchassé et traduit en justice pour leurs actes odieux", a indiqué la présidence nigériane dans un communiqué sans donner davantage de précisions. "Huit corps ont été retrouvés et 26 personnes ont été blessées lors de l'attaque", a déclaré de son côté le commissaire à la sécurité de l'Etat de Kaduna, Samuel Aruwan, dans un communiqué. Il a ajouté qu'il y avait 362 passagers à bord du train et qu'une enquête était en cours sur les personnes toujours portées disparues. Des opérations de recherche sont toujours en cours, a-t-il dit. Il s'agit des dernières violences en date imputées à des gangs appelés localement "bandits", qui sévissent dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique, où ils multiplient les attaques contre des villages ou des voyageurs pour de l'argent. Depuis plusieurs années, de nombreux enlèvements contre rançons ont eu lieu sur l'autoroute reliant Abuja à Kaduna, principale route menant vers Kano, deuxième ville du pays et important carrefour commercial dans le Sahel. Face à cette insécurité croissante, de nombreux voyageurs préféraient prendre le train ou l'avion, plus chers, mais considérés comme plus sûrs. Mais depuis plusieurs mois, la situation s'est dégradée: en octobre, des hommes armés avaient déjà tenté d'attaquer la même ligne de train, et samedi une attaque a été repoussée par des militaires à l'aéroport de Kaduna, où des assaillants ont tué un garde de sécurité et interrompu momentanément le trafic aérien.
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