Le SPLM/A-IO, mouvement du vice-président Riek Machar et principale force d'opposition au président Salva Kiir, a récemment annoncé son retrait de l'instance chargée de contrôler l'application de l'accord de paix de 2018. Ce mouvement accuse l'armée et les forces loyales au chef de l'Etat de mener régulièrement des attaques contre ses bases. Dans un communiqué, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a déploré "les récents affrontements" dans l'Etat de l'Upper Nile et le retrait du SPLM/A-IO de cette instance, qui "sape l'accord de paix". "Nous appelons les deux parties à respecter pleinement leurs obligations dans le cadre de l'accord de paix en vigueur", a-t-il ajouté, demandant de "cesser immédiatement" toute "rhétorique incendiaire". "Les Etats-Unis appellent le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar à tout faire pour aboutir à une désescalade des tensions", a-t-il poursuivi, estimant que les deux camps étaient "responsables de la détérioration de la situation". "Ni le président Kiir ni le vice-président Machar n'ont fait de bonne foi les efforts nécessaires pour mettre en oeuvre les mesures censées relancer l'accord de paix", a regretté Ned Price. Après l'indépendance obtenue du Soudan en 2011, MM. Kiir et Machar avaient plongé leur pays, le plus jeune au monde, dans une sanglante guerre civile, qui a fait près de 400.000 morts et 4 millions de déplacés, entre 2013 et 2018. Elle a pris fin officiellement en septembre 2018 avec un accord de paix actant un principe de partage du pouvoir. Mais cet accord reste largement inappliqué plus de deux ans après l'entrée en fonctions, en février 2020, d'un gouvernement d'union nationale. Le pays est en proie aux violences, à la faim et à une crise économique marquée par une inflation galopante.
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