AfSud/Zuma: remise d'un rapport attendu sur la corruption au président

Infos. La première partie d'un rapport très attendu en Afrique du Sud sur la corruption accablante sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018), contenant plus de trois ans de témoignages devant une commission ad hoc, a été remise mardi au président, a constaté l'AFP lors d'une mini-cérémonie à Pretoria.

AfSud/Zuma: remise d'un rapport attendu sur la corruption au président

"Il s'agit d'un moment décisif dans nos efforts pour mettre fin à la corruption d'Etat et restaurer l'intégrité, la crédibilité et la capacité de nos institutions et, plus important encore, de notre gouvernement", a déclaré le président Cyril Ramaphosa. C'est la conclusion de "quatre années éreintantes", a déclaré le juge Raymond Zondo, qui préside cette commission mise en place par M. Zuma lui-même pour afficher sa bonne volonté en février 2018. Ce premier volet, qui comprend des chapitres concernant la compagnie aérienne sud-africaine SAA et les services fiscaux du pays, a détaillé M. Zondo, devait être mis en ligne en fin d'après-midi. Les deux prochains seront publiés fin janvier puis fin février. Le président devra ensuite décider et annoncer devant le Parlement d'ici fin juin quelles suites leur donner. Car la commission n'a qu'un rôle consultatif mais ses conclusions pourront être transmises au parquet pour d'éventuelles poursuites. M. Zuma, 79 ans aujourd'hui, est accusé d'avoir pillé les ressources publiques, avec l'aide d'une fratrie d'hommes d'affaires d'origine indienne, les Gupta, jusqu'à ce que le Congrès national africain (ANC) au pouvoir le pousse à la démission. La commission Zondo a commencé à entendre des témoignages en août 2018. Depuis, des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d'affaires, hauts fonctionnaires ou lanceurs d'alerte y ont déballé au grand jour le linge sale de l'ère Zuma. M. Zuma avait multiplié les manoeuvres pour éviter d'y témoigner, ce qui a lui a valu en juin d'être condamné à quinze mois de prison pour entrave à la justice. Son incarcération en juillet avait déclenché des émeutes inédites dans ce pays, qui ont fait 350 morts. Il est en libération conditionnelle depuis septembre pour raisons médicales.

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