Violences électorales au Zimbabwe: les assaillants affiliés au pouvoir, selon la police

Infos. Seize suspects ont été arrêtés par la police zimbabwéenne en lien avec les violences qui ont fait 22 blessés et un mort dimanche lors d'un meeting de l'opposition, et un document de la police affirme que les assaillants sont des militants du parti au pouvoir.

Violences électorales au Zimbabwe: les assaillants affiliés au pouvoir, selon la police

Ce mémo, dont l'AFP a obtenu copie, précise qu'un autre suspect en fuite est recherché pour l'homicide d'un militant, transpercé par une lance selon des témoins, lors du rassemblement de Kwekwe (centre). Selon la police, des militants de la Zanu-PF au pouvoir, vêtus de jaune, la couleur de leurs ennemis de la CCC (Coalition des citoyens pour le changement), principal parti d'opposition, ont tendu une embuscade. Les opposants se dirigeaient alors vers le lieu où le chef de leur parti, Nelson Chamisa, principal rival du président Emmerson Mnangagwa et de sa Zanu-PF au pouvoir depuis l'indépendance, devait parler. Les affrontements ont obligé M. Chamisa à écourter son discours. Les assaillants ont utilisé machettes, couteaux, catapultes et fouets traditionnels dans un déchaînement de violence, selon la police. "Vers la fin du discours, des jeunes de la Zanu-PF ont intercepté deux personnes portant des t-shirts de la CCC et leur ont jeté des pierres. Après les échauffourées, le défunt a été poignardé trois fois dans le dos avec un objet tranchant" avant de mourir à l'hôpital", précise le mémo de la police. L'ambassadeur de l'UE au Zimbabwe, Timo Olkkonen, a qualifié ces violences d'"acte odieux", ajoutant que "des règles du jeu équitables doivent être garanties pour les campagnes électorales", à un mois d'élections partielles prévues le 26 mars. Le directeur de la communication de la Zanu-PF, Tafadzwa Mugwadi, a accusé à son tour l'opposition d'inciter à la violence. Une vidéo en ligne montre un responsable non identifié de la CCC encourageant les jeunes de son parti à se venger après les violences du week-end. Samedi, la police avait déjà violemment dispersé des centaines d'opposants à Gokwe, à quelque 140 km, sous prétexte qu'elle manquait de personnel pour proprement encadrer le rassemblement. Le président Emmerson Mnangagwa, successeur en 2017 de Robert Mugabe qui a régné d'une main de fer pendant 37 ans, est régulièrement accusé de vouloir museler toute opinion dissidente.

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