C’est une leçon de vocabulaire qui est dispensée dans cette classe de quatrième année à l’école primaire Saint Jérôme, localement connue sous le nom de Bosangani.
Ecoliers et enseignants sont tous des déplacés de guerre ayant fui les tueries des rebelles ADF dans les villages de Beni, Mambasa et Irumu. Après avoir chacun perdu ses deux parents, tués par les rebelles, Prince et Merveille 10 et 11 ans, ont trouvé refuge à Butembo et ont eu la chance d’être accueillis ici pour poursuivre leur scolarisation.
James, enseignant lui aussi déplacé venu de Mangina, explique que de nombreux écoliers restent traumatisés par ce qu'ils ont vécu avant leur arrivée à Butembo .
Aujourd’hui, l’école primaire Saint Jérôme accueille 132 écoliers dont 79 déplacés de guerre, de la première à la sixième année. La directrice Charlotte Vutsopire, également déplacée, sollicite de l'aide, l' école ne vit que de la générosité des bonnes volontés, notamment l’évêque du diocèse catholique de Butembo-Beni.
Le prélat a sollicité auprès de l'école catholique locale la mise à disposition partielle de six salles de classe pour accueillir les enfants déplacés dans de meilleures conditions. Malgré les contributions des tuteurs d’écoliers, l’école peine à acquérir des manuels d'enseignement et à payer ses six enseignants, dont trois sont des déplacés, non pris en charge par l’Etat congolais.
La directrice espère construire une école pour déplacés et autres personnes vulnérables dans cette région plongée depuis deux décennies dans des guerres interminables...
Reportage Butembo - école des déplacés
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