La police avait fait état auparavant de quatre arrestations. Entre dimanche soir et tôt lundi, un homme a été décapité et cinq tués par balles ou brûlés dans cette région très rurale, à environ 420 km de la capitale Nairobi. Le comté de Lamu, où se trouve notamment l'île touristique du même nom, a déjà été le théâtre de plusieurs attaques revendiquées par les shebab et les autorités locales ont d'abord suspecté lundi ces rebelles islamistes somaliens, mais semblent se diriger dorénavant vers la piste d'un conflit foncier. L'attaque n'a pas été revendiquée pour le moment. La police a publié un communiqué citant les noms de huit personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sur ces meurtres. "L'enquête avance bien", a déclaré mardi à l'AFP le porte-parole de la police nationale, Bruno Shioso en annonçant l'arrestation des quatre premières personnes. "Il a été établi pour le moment que l'attaque est liée à des conflits locaux liés à la terre", a-t-il ajouté, précisant que de tels incidents ne sont pas rares dans cette région. Selon M. Shioso, la police tente d'établir si un autre événement, survenu lundi soir dans une zone proche et sur lequel il n'a apporté aucun détail, était lié à l'attaque. Lors de la première attaque, les assaillants ont décapité une personne âgée, puis pillé sa maison, et tué par balles un autre homme dont le corps a été retrouvé au bord d'une route, selon la police. Plus loin, les corps de quatre autres hommes ont été retrouvés brûlés, les mains attachées, et ne pouvaient pas être identifiés, selon un rapport de police consulté par l'AFP. Des maisons ont été incendiées et des douilles retrouvées sur place, selon ce rapport. Cette attaque a eu lieu dans les environs de Mpeketoni, une localité située sur la partie continentale du comté: une centaine de personnes y avaient été tuées ainsi que dans des villages alentour en 2014, lors d'une série de raids revendiqués par les shebab. Depuis son intervention militaire en Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment ceux contre le centre commercial Westgate à Nairobi (septembre 2013: 67 morts) et contre l'université de Garissa (est, avril 2015: 148 morts). En janvier 2020, les shebab avaient averti le Kenya "qu'il ne serait jamais en sécurité", menaçant les touristes et les intérêts des Etats-Unis. Des combattants shebab avaient alors pris d'assaut une base militaire américano-kényane située sur une des îles de l'archipel de Lamu, tuant trois Américains - un militaire et deux sous-traitants du Pentagone - et détruisant plusieurs avions.
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