Environ 200 professionnels représentant des agences de voyages ont manifesté devant le siège du ministère du Tourisme pour exiger des mesures de soutien à leurs activités et à une réouverture des frontières, ont constaté des journalistes de l'AFP. Patrons comme salariés de tour-opérateurs ont également réclamé l'ouverture d'un dialogue avec les autorités face à "l'effondrement dramatique" du secteur depuis le début de la pandémie. "Ayez pitié de l'économie et du peuple", pouvait-on lire sur une pancarte. Tous les vols de passagers au départ et à destination du Maroc sont suspendus depuis le 29 novembre et au moins jusqu'au 31 janvier en raison de la flambée du variant Omicron. "La dernière fermeture des frontières est un coup fatal, d'autres pays concurrents en ont profité, comme la Turquie, l'Egypte ou les Emirats", se désolait auprès de l'AFP Raja Ould Hamada, propriétaire d'une agence de voyages à Marrakech. "Nous n'avons reçu aucun soutien, ni matériel ni moral. Nous demandons aux responsables du ministère de nous écouter et d'entendre nos difficultés ", a-t-elle plaidé, s'inquiétant de "la déstabilisation et de la perte de crédibilité du secteur (marocain) auprès des compagnies aériennes internationales et des investisseurs étrangers". "Tout le monde sait que la situation est catastrophique! La question est: +que fait le gouvernement+?", a renchéri auprès de l'AFP Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière. La Fédération demande "le report des crédits bancaires et la prise en charge des intérêts par l'Etat et surtout qu'on nous laisse travailler en rouvrant les frontières", a-t-il détaillé. Face aux critiques, la ministre du Tourisme Fatima-Zahra Ammor s'est engagée à appliquer urgemment un vaste plan de soutien. Une aide mensuelle de 2.000 dirhams (environ 190 euros) a été promise aux salariés du secteur pour le dernier trimestre de 2021. Sous l'effet des restrictions, les pertes du secteur touristique ont été évaluées à "au moins un milliard de dirhams" pour la saison des fêtes de fin d'année, selon un opérateur cité le mois dernier par le site d'information économique Medias24. Les autorités justifient ces mesures drastiques "pour préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie".
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