La plupart des pays arabes n'ont jusqu'ici pas pris position pour un camp, soucieux de ménager la Russie, grand pourvoyeur de céréales et d'armes, sans toutefois se mettre à dos les Etats-Unis --qui ont pris fait et cause pour l'Ukraine--, allié historique de poids lourds régionaux. A l'issue d'une réunion extraordinaire convoquée au cinquième jour d'une invasion russe qui a déjà poussé plus de 500.000 Ukrainiens à fuir leur pays, l'organisation panarabe basée au Caire a publié un communiqué final reflétant cette volonté de ne froisser aucune partie. Il rappelle "l'importance du respect des principes du droit international" et plaide pour "la retenue" et "une solution diplomatique" pour un conflit dans lequel Moscou brandit désormais la menace nucléaire. Les pays arabes s'engagent en outre à "coopérer" pour assurer la sécurité de leurs milliers de ressortissants --principalement des étudiants-- bloqués par bombardements et interdictions de survol entre Russes et Européens. La guerre entre deux des plus grands exportateurs de céréales au monde menace l'approvisionnement des pays arabes, faisant planer le spectre d'"émeutes du pain" et de dettes accrues pour des Etats aux budgets déjà grevés par les subventions sur le pain notamment. Le Golfe, longtemps aligné sur les Etats-Unis, est resté en majorité silencieux et les Emirats arabes unis se sont d'ailleurs abstenus lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU demandant à Moscou de retirer ses troupes d'Ukraine. La Syrie, suspendue de la Ligue arabe fin 2011, ainsi que l'Algérie et le Soudan, historiquement liés à l'Union soviétique puis à la Russie par des accords militaires, semblent pencher nettement côté russe.
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