"Une mission du Fonds monétaire international en visite à Tunis les 23-25 mars a eu des discussions fructueuses sur le programme de réformes des autorités tunisiennes", a indiqué le Fonds dans un communiqué. Elle a "permis d'avancer davantage (dans) notre dialogue technique avec les autorités tunisiennes", a-t-il ajouté. Le FMI note "les défis structurels majeurs" de la Tunisie, confrontée à "des déséquilibres macroéconomiques profonds, une croissance très faible malgré son fort potentiel, un taux de chômage trop élevé, un investissement trop faible, et des inégalités sociales". A ces difficultés majeures s'ajoute désormais l'impact de la guerre en Ukraine qui provoque une flambée des prix agricoles, l'Ukraine et la Russie étant les principaux fournisseurs de blé du Maghreb. Le FMI ne donne aucune indication sur un calendrier de négociations officielles en vue d'un programme d'aide mais il assure qu'il reste "engagé" auprès des autorités. Il rappelle simplement que le programme de réformes des autorités tunisiennes doit permettre de résoudre de manière durable les déséquilibres macroéconomiques et, à court terme d'atténuer les répercussions de la guerre en Ukraine. Le FMI préconise de réduire le déficit budgétaire "à travers une fiscalité équitable", "une stricte maîtrise de la masse salariale" et "un meilleur ciblage des subventions". Il appelle aussi à une réforme de fond des entreprises publiques, jugée incontournable pour résorber les déséquilibres et rétablir la compétitivité de l'économie tunisienne. "Des initiatives visant à renforcer la concurrence et le climat des affaires seront également cruciales afin de libérer le potentiel de croissance du pays et la création d'emplois", observe le FMI. Le gouvernement tunisien avait officiellement renouvelé en novembre sa demande d'aide de l'institution de Washington. Des discussions "techniques" ont lieu depuis lors, le Fonds conditionnant son aide à un programme de réformes économiques et structurelles. Le temps presse alors que la Tunisie est au bord de l'asphyxie financière. Le pays est confrontée à une grave crise économique avec une dette de plus de 100% du PIB et une inflation élevée.
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