Au total, environ 900 personnes, dont de nombreuses mères accompagnées d'enfants en bas âge ont atterri dans la matinée et l'après-midi à l'aéroport international d'Addis Abeba, a indiqué l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Elles "ont été prises en charge et enregistrées par les équipes de l'OIM et se sont vues offrir, entre autres, de la nourriture, un hébergement provisoire, une aide médicale et des conseils", explique l'organisation onusienne dans un communiqué. Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a annoncé qu'il allait rapatrier environ 100.000 de ses citoyens d'Arabie Saoudite au cours des sept à onze mois à venir, dans le cadre d'un accord signé récemment entre les deux pays. Vêtues pour la plupart d'une abaya noire, traditionnelle en Arabie saoudite, le visage de certaines couvert d'un niqab, de nombreuses femmes portaient des bébés sur le dos ou tenaient des enfants par la main, leurs maigres affaires entassées dans des sacs en plastique, en attendant en file indienne d'être enregistrées à leur descente de l'avion. "Nous sommes de retour dans notre pays béni après six mois en prison", se réjouit Medina, jeune femme de 28 ans, "mais nombre de nos frères continuent de souffrir particulièrement dans les prisons pour hommes". Des organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent depuis plusieurs années les conditions de rétention des migrants éthiopiens en Arabie saoudite. "Nous pleurions tous les jours. On nous donnait du pain et une casserole de riz cuit pour 300 personnes. Parfois même 400 personnes vivaient dans la même pièce et nous ne voyions pas la lumière du soleil", a raconté à l'AFP Jemila Shafi, 29 ans, à son arrivée. Ces gens "sont nos citoyens. Ils ont connu des moments très douloureux. Quand le gouvernement a compris leur douleur (...) il a entamé des discussions diplomatiques" pour les faire rentrer, a expliqué Hana Yeshingus, représentante du ministère éthiopien des Femmes et des Enfants. "Répondre aux besoins des 100.000 personnes de retour sera un énorme défi pour le gouvernement (éthiopien), pour l'OIM et pour les partenaires" de l'Ethiopie, souligne l'OIM. L'organisation estime "qu'environ 750.000 Ethiopiens résident actuellement dans le royaume (saoudien), dont quelque 450.000 sont entrés de manière illégale et devront être aidés à rentrer chez eux", et rappelle qu'au "cours des quatre années écoulées, l'Arabie saoudite a renvoyé environ 352.000 Ethiopiens chez eux".
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