La cour d'appel de Versailles a retenu une "absence d'éléments corroborant les déclarations des plaignantes", par ailleurs trop "imprécises et changeantes". La cour a notamment relevé des modifications dans les récits des plaignantes entre l'enquête et l'audience, "qu'il s'agisse des lieux ou des fréquences" des agressions ou de la manifestation de leur "désaccord". Les quatre femmes accusaient Koffi Olomidé de les avoir séquestrées et leur avoir imposé des relations sexuelles lors de ses tournées en France, entre 2002 et 2006, sous peine de ne plus les rémunérer. Concernant la "contrainte alléguée", la cour estime que ces femmes "avaient la possibilité, lorsqu'elles se trouvaient au Congo où elles indiquent toutes avoir subi les premiers viols, de quitter la troupe". L'arrêt souligne aussi la "tardiveté des dénonciations" de ces danseuses en situation irrégulière en France. "Il ne peut être écarté que leurs dénonciations (...) aient eu pour mobile d'obtenir leur régularisation sur le territoire", estime la cour. Surtout, l'arrêt met en avant l'absence d'éléments d'enquête pour appuyer les dires des plaignantes ou les contestations du chanteur. Par exemple, au sujet des accusations de viols dans des studios d'enregistrement, "aucune vérification n'était faite (...) quant à la configuration des lieux" et cela "alors qu'il était aisé de retrouver les lieux d'enregistrement où Koffi Olomidé avait pu travailler pendant ses séjours" en France. Ainsi, "il existe un doute qui doit profiter au prévenu", tranchent les juges. C'est ce "doute" qui a permis la relaxe et "sur lequel la présidente a insisté au moment du délibéré", a déclaré auprès de l'AFP David Desgranges, avocat de trois des danseuses. Le parquet général avait lui requis huit ans d'emprisonnement. En revanche, à l'inverse de la première instance, la cour a retenu la séquestration et condamné le chanteur de 65 ans à 18 mois d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire de trois ans. Ses deux gardes ont également été reconnus complices. Pour la séquestration, les juges ont souligné la "concordance" des récits des victimes, appuyés par des "constatations matérielles", comme des serrures sur les volets du pavillon où les danseuses étaient logées en banlieue parisienne.
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