Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a lui affirmé qu'il commencerait à évacuer dès mercredi des centaines de ses ressortissants ayant trouvé refuge dans les pays voisins de l'Ukraine. L'Union africaine (UA) et le Nigeria ont condamné lundi les informations indiquant des mauvais traitements subis par les ressortissants africains qui, dans certains cas, se sont vus refuser le droit de franchir les frontières pour fuir la guerre. Mardi, les étudiants ghanéens sont arrivés l'air joyeux à Accra et ont dit vouloir retrouver leurs familles au terme d'un voyage éprouvant. En tout, plus de 500 étudiants doivent être rapatriés, selon les autorités ghanéennes. "J'avais peur pour ma vie donc j'ai décidé de partir. Certaines villes étaient bombardées près de chez moi et j'ai parlé avec mes parents qui m'ont demandé de partir", a expliqué à l'AFP Priscilla Adjai, à son arrivée à Accra. "Cela n'a pas été facile mais Dieu merci, nous avons réussi à partir et nous sommes enfin arrivés au Ghana." Une autre étudiante, Esther Edze, a affirmé que le groupe avait été aidé par l'Eglise de la Pentecôte, basée à Accra et présente dans une centaine de pays, et rejoint par des diplomates ghanéens de l'autre côté de la frontière. "C'est une expérience que je ne souhaite à personne", a-t-elle dit. Un total de 527 ressortissants ghanéens ont franchi les frontières ukrainiennes pour rejoindre plusieurs pays européens et seront bientôt rapatriés s'ils le souhaitent, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey. Son homologue nigérian, Geoffrey Onyeama, a lui affirmé que le Nigeria se préparait à évacuer dès mercredi plus de 1.500 de ses ressortissants ayant trouvé refuge en Pologne, en Hongrie et en Roumanie. M. Onyeama a indiqué s'être entretenu avec les autorités ukrainiennes et polonaises pour s'assurer que les Nigérians ne se verraient pas refuser le droit de traverser la frontière. Lundi, le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'UA, et le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, ont rappelé que "toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit (...) quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale". Appliquer un "traitement différent inacceptable" aux Africains serait "choquant et raciste" et "violerait le droit international", ont-ils souligné.
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