"Nous ne paierons pas les salaires des grévistes", a affirmé lors d'une conférence de presse la ministre du Travail, Teresa Dias. La plupart des quelque 5.600 médecins du pays ont rejoint le mouvement la semaine dernière pour la seconde fois en quatre mois, mais certains assurent les services essentiels. Le syndicat des médecins avait appelé à la grève après la mort de vingt enfants en l'espace d'un seul jour à l'hôpital pédiatrique de la capitale Luanda. Ces décès ont été causés par la pénurie de médicaments et de matériel médical, selon le président de l'organisation, Adriano Manuel, limogé pour avoir donné l'alerte. Le gouvernement a concédé une augmentation de 6% des salaires de base, "insuffisante", a déclaré à l'AFP Miguel Sebastiao, secrétaire général du syndicat. Les médecins dénoncent des hôpitaux en manque matériel, de médicaments, et accusent le gouvernement de construire de nouveaux établissements sans fournir de personnel. "Les urgences, les unités de soins intensifs, tous ces services continent à fonctionner", a toutefois assuré M. Sebastiao. L'Angola est riche en ressources naturelles mais une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté en dépit de la manne pétrolière. Le taux de médecins par habitant y est moins élevé qu'en Haïti ou en Afghanistan, selon la Banque mondiale.
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