Dans ce décret lu mercredi soir à la télévision publique, le colonel Doumbouya, qui s'est fait investir président de transition le 1er octobre, accorde la grâce au commandant Alpha Oumar Diallo dit "AOB" et à son coaccusé, Jean Guilavogui, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité en 2013. Leur condamnation avait été annulée en 2017 par la Cour de cassation qui avait estimé que leurs aveux avaient extorqués sous la contrainte et que la cour d'assises n'avait pas correctement appliqué le droit. La plus haute juridiction judiciaire avait renvoyé leur cas devant un nouveau tribunal mais les deux hommes n'ont depuis pas été rejugés et étaient toujours en prison. La nuit du 19 juillet 2011, un domicile privé du président guinéen Alpha Condé (2010-2021) situé dans la banlieue nord de Conakry avait été attaqué. Des tirs d'armes de guerre avaient détruit une partie de la maison et un tué un membre de la garde présidentielle. Cette attaque avait été suivie d'une vague d'arrestations de militaires proches de l'ex-président de transition, le général Sékouba Konaté (décembre 2009-décembre 2010), dont le commandant Diallo et Jean Guilavogui, également officier de l'armée guinéenne. Dix personnes avaient été condamnées dans cette affaire pour des chefs allant de la tentative d'assassinat sur la personne du chef de l'Etat à la détention d'armes. Huit d'entre eux sont déjà libres, ayant purgé leur peine ou ayant été graciés par le président Alpha Condé, les trois derniers en 2019.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.