"Je suis profondément attristé d'apprendre que trois réfugiés érythréens, dont deux enfants, ont été tués hier, dans une attaque aérienne qui a frappé le camp de réfugiés de Mai Aini, dans le nord de l'Ethiopie", a indiqué dans un communiqué le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi. Quatre autres réfugiés ont été blessés. Mais leurs vies ne sont pas en danger, et l'organisation humanitaire les aide à recevoir des soins médicaux. "Mes pensées et ma plus profonde sympathie vont aux proches des victimes de cette attaque", a indiqué M. Grandi, soulignant que "les réfugiés ne devraient jamais être une cible". "Alors que le HCR continue à rassembler et à corroborer les détails sur l'événement, je réitère l'appel du HCR à toutes les parties au conflit à respecter les droits de tous les civils, y compris les réfugiés", a-t-il insisté, précisant que "les installations de réfugiés doivent toujours être protégées". La guerre a éclaté en novembre 2020 après que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale dans la région septentrionale du Tigré afin d'en destituer les autorités locales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui défiaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires. Abiy Ahmed avait proclamé la victoire trois semaines plus tard, après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais en juin, le TPLF a repris l'essentiel du Tigré, puis progressé dans les régions voisines de l'Afar et de l'Amhara. Pendant un temps, les rebelles affirmaient se trouver à environ 200 km de la capitale Addis Abeba. Mais fin décembre, ils ont annoncé leur repli vers le Tigré, marquant un nouveau tournant dans la guerre. Toute la région est placée sous un blackout des communications et les Nations unies ont dénoncé un "blocus de fait" des arrivées d'aide humanitaire vers les six millions d'habitants du Tigré. Aucun camion d'aide n'est arrivé au Tigré depuis la mi-décembre, selon l'ONU. Et certains poids lourds qui étaient en attente pour entrer dans la région ont été pillés, a affirmé dans son dernier rapport l'Ocha, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies. Les centres de santé ont été fermés dans certaines parties du Tigré en raison de manque de médicaments essentiels, écrit également Ocha.
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