Le Soudan fait partie de la coalition militaire dirigée par Ryad qui appuie depuis 2015 les forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale face aux rebelles, soutenus eux par l'Iran. "Neuf membres des forces soudanaises ont été tués et 30 autres blessés ce (mercredi) matin par un missile des Houthis", a indiqué à l'AFP une source au sein du ministère de la Défense yéménite. L'attaque visait un camp militaire dans la région de Hajjah, frontalière de l'Arabie saoudite, a-t-elle ajouté. Une autre source au sein du ministère de la Défense ainsi qu'une source locale ont confirmé ce bilan. Mi-décembre, 14 soldats soudanais avaient été tués dans une attaque attribuées aux Houthis contre des sites de la coalition à Harad, dans la même région de Hajjah. Depuis la prise de Sanaa en 2014, les rebelles se sont emparés de la majeure partie du nord du Yémen en dépit de l'intervention de la coalition, dont les Emirats arabes unis sont également membres. Le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, avait envoyé des dizaines de milliers de soldats, issus notamment des Janjawid, ex-milices accusées de multiples exactions au Darfour. Fin 2019, le gouvernement de transition issu de la révolution soudanaise avait annoncé une réduction du nombre de soldats engagés au Yémen passant de 15.000 au début du conflit à 5.000. En janvier 2020, des dizaines de Soudanais avaient manifesté à Khartoum pour réclamer le retour au pays de proches recrutés selon eux par une entreprise des Emirats arabes unis, pour être envoyés au combat en Libye et au Yémen. La guerre a dévasté le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, avec des centaines de milliers de personnes tuées, des millions de déplacés et une population confrontée à l'une des pires crises humanitaires au monde.
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