Le scrutin législatif de juillet vise à renouveler le mandat des 165 députés de l'Assemblée nationale, largement contrôlée par la coalition au pouvoir depuis les dernières législatives en 2017. Le président Macky Sall "a informé le conseil (des ministres) de la décision de fixer la date des élections législatives au dimanche 31 juillet 2022", indique le communiqué officiel publié mercredi soir. Le scrutin est prévu six mois après les élections locales du 23 janvier marquées par des défaites de la coalition au pouvoir dans plusieurs grandes villes dont Dakar, Ziguinchor (sud), Thiès (ouest) et Kaolack (centre). La coalition au pouvoir, menée par le parti du chef de l'Etat, a affirmé cependant garder toujours le contrôle de la majorité des collectivités locales du pays. Lors d'une réunion mercredi avec des responsables de son parti, l'Alliance pour la République (APR), M. Sall a salué une "victoire à la fois nette et écrasante" de sa coalition, selon un texte publié par la présidence. "Les chiffres apportent un éclairage heureux. Avec 38 départements (sur 46 dans le pays) et 438 communes (sur 553), le doute n'est plus permis. Nous pouvons dire fermement que notre parti et ses alliés ont maintenu intacte notre majorité", a dit M. Sall lors de cette réunion. Plusieurs responsables de l'opposition ont appelé ces jours-ci leurs militants à mettre à profit les législatives pour obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, imposer au président Macky Sall une cohabitation et le forcer à renoncer à un éventuel nouveau mandat. Les spéculations vont bon train sur la candidature de M. Sall à un troisième mandat en 2024. M. Sall, élu au second tour en 2012 face à Abdoulaye Wade et réélu en 2019, entretient le flou sur ses intentions.
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