Les résultats de cette consultation, qui a eu lieu entre le 15 janvier et le 20 mars, ont été présentés à M. Saied jeudi soir lors d'une réunion à laquelle ont participé la Première ministre Najla Bouden et le ministre des Technologies, Nizar Ben Néji, selon une vidéo postée vendredi par la présidence. La tenue de cette consultation faisait partie d'une feuille de route présentée par M. Saied en décembre pour mettre fin à la crise dans le pays après s'être arrogé les pleins pouvoirs en juillet en limogeant le gouvernement et suspendant le Parlement, qu'il a finalement dissout mercredi. Les réponses recueillies serviront de base à une commission d'experts chargée d'élaborer des réformes politiques qui seront soumises en juillet à un référendum sur une nouvelle Constitution, avant des élections législatives prévues en décembre. M. Ben Néji a annoncé que 534.915 personnes avaient participé à cette consultation électronique, ouverte à tous les Tunisiens âgés de plus de 16 ans. La Tunisie compte une population de près de 12 millions d'habitants. Lors des dernières élections en 2019, le corps électoral, qui comprend tous les Tunisiens de plus de 18 ans, était formé de 7,07 millions de personnes. La consultation est un questionnaire abordant la politique, l'économie, les problèmes sociaux, la transition numérique, la santé, la qualité de la vie, l'éducation et la culture. Selon le ministre, 86,4% des participants ont opté pour un régime présidentiel, que M. Saied appelle de ses voeux, et 70,7% ont émis une préférence pour le mode de scrutin nominatif aux élections législatives pour remplacer le système actuel par liste. M. Saied répète en effet à l'envi que la Constitution actuelle, qui a instauré en 2014 un système hybride plutôt parlementaire, est dysfonctionnelle car source de conflits entre les parlementaires et l'exécutif. Dans une apparente tentative d'expliquer la faible participation, M. Saeid a affirmé lors de la réunion, que la plateforme électronique avait été visée par des milliers de cyberattaques menées par ses détracteurs. "Ils craignent l'expression de la volonté des Tunisiens", a-t-il assuré.
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