"Nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l'ordre constitutionnel", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat. Lors d'un premier sommet virtuel tenu après le putsch à Ouagadougou, les dirigeants ouest-africains avaient décidé de suspendre le Burkina Faso des instances de la Cédéao et d'envoyer deux missions sur place, l'une militaire, l'autre ministérielle. Le sommet d'Accra, où les chefs d'Etat étaient physiquement présents, a entendu le compte-rendu des participants à ces missions qui avaient rencontré le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Avant de quitter Ouagadougou lundi, la ministre des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey, avait parlé de "discussions franches" et trouvé la junte "très ouverte aux suggestions et aux propositions" de la Cédéao. Avec d'autres membres de la délégation, elle avait pu rencontrer le président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée et qui, avaient-ils dit, va "très bien", exigeant sa libération. La semaine dernière, lors de sa seule déclaration publique depuis sa prise de pouvoir, M. Damiba a assuré que son pays, en proie à des attaques jihadistes régulières depuis 2015, avait "plus que jamais besoin de ses partenaires" internationaux. Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes qui ont fait au moins 2.000 morts en près de sept ans et plus de 1,5 millions de déplacés.
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