La discussion du projet initial avait donné lieu à de vifs débats entre députés fin 2021 "relativement à la compréhension du terme de l'orientation sexuelle", a rappelé le président par intérim de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, également numéro deux du parti du président Alassane Ouattara. "Finalement, il a été clairement compris que ce n'était point une caution des députés à l'homosexualité. Etant entendu que cette pratique n'épouse pas nos valeurs culturelles et morales, car contraire à la législation en vigueur concernant la définition du mariage", selon M. Bictogo. De nombreux élus, dont ceux de l'opposition, avaient interprété ce texte comme "une porte ouverte au mariage homosexuel", appelant à son retrait. Dans la version définitive adoptée par les élus, "l'orientation sexuelle" a disparu et ne figure plus dans la liste de ce qui est considéré comme "discrimination", notamment "l'origine nationale ou ethnique, la race, la couleur" ou encore le genre et le handicap. La Côte d'Ivoire, où aucune loi n'interdit l'homosexualité, passe pour l'un des pays les plus libéraux d'Afrique de l'Ouest en matière de moeurs. Contrairement à d'autres pays africains, où la criminalisation s'accompagne parfois de violences physiques, l'homosexualité y est tolérée et était absente du débat public, jusqu'à ce débat à l'Assemblée nationale.
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