Cette session se tiendra à huis clos. Selon les mêmes sources, elle a été demandée par six des 15 pays membres du Conseil: les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Norvège, l'Irlande et l'Albanie. Une position commune du Conseil sur le Soudan "n'est pas attendue, la Chine et la Russie s'y opposeront", indique un diplomate sous couvert de l'anonymat. Dans le passé, ces deux pays ont souvent souligné que la situation au Soudan relevait des affaires internes du pays et ne menaçait pas la sécurité internationale. La réunion permettra à l'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, d'informer les membres du Conseil de la situation dans le pays depuis la démission dimanche du Premier ministre Abdallah Hamdok, selon des diplomates. Ce dernier était le visage civil de la transition lancée après l'éviction en 2019 du général Omar el-Béchir par l'armée sous la pression de la rue, et la crainte est désormais vive d'un retour à la dictature. Mardi, les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni et la Norvège ont exhorté les militaires soudanais à ne pas nommer unilatéralement un nouveau chef du gouvernement. Jeudi, trois manifestants ont été tués par balles dans la capitale Khartoum et sa banlieue où, comme dans le reste du pays, des milliers de Soudanais se sont de nouveau rassemblés pour protester contre le pouvoir militaire et réclamer un pouvoir entièrement civil, selon des médecins et des témoins. Au total, depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021, la répression des manifestations contre l'armée a fait 60 morts et des centaines de blessés, selon le Comité central des médecins, une association indépendante.
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