Un impressionnant brasier a consumé le marché durant la nuit et des colonnes de fumée s'élevaient au dessus de la ville. Le marché Waheen abrite quelque 2.000 échoppes et constitue le poumon économique d'Hargeisa. Le président de la chambre de commerce d'Hargeisa, Jamal Aideed, a estimé qu'il représentait entre 40% et 50% de l'économie du Somaliland. La cause de l'incendie restait inconnue. Selon les responsables locaux, le feu a démarré vendredi soir et a été maitrisé samedi à l'aube, même si quelques foyers subsistaient samedi dans la matinée. "La ville n'a jamais connu une telle calamité", a affirmé le maire d'Hargeisa Abdikarim Ahmed Moge aux journalistes sur place. "Cet endroit était le centre économique d'Hargeisa et malgré tous les efforts des pompiers, le marché est détruit", a-t-il souligné. Selon le maire, l'accès des pompiers au sinistre a été compliqué par la disposition des échoppes installées les unes sur les autres, sans véritablement de passage entre elles. Le président du Somaliland, Muse Bihi Abdi, s'est rendu sur les lieux et a indiqué qu'au moins 28 personnes, dont neuf femmes, avaient été blessées. Il a assuré que le gouvernement du Somaliland, région autoproclamée indépendante située dans le nord de la Somalie, allait apporter un million de dollars d'aides aux commerçants sinistrés. "J'ai tout perdu cette nuit", se lamentait Bashi Ali, un commerçant du marché Waheen. "J'avais plusieurs magasins dans ce marché et ce ne sont plus que des cendres", expliquait-il. "Tout ce que nous devons apprendre de ce désastre, c'est qu'il faut planifier correctement le futur marché qu'on va reconstruire", a-t-il conclu. Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a téléphoné au président du Somaliland Muse Bihi Abdi, a indiqué son bureau sur Twitter. "J'appelle tous les Somaliens, où qu'ils se trouvent, à apporter leur aide aux personnes touchées par la catastrophe", a déclaré M. Mohamed. Au Royaume-Uni, plusieurs représentants du gouvernement dont le Premier ministre Boris Johnson, ont exprimé leur solidarité après la catastrophe au Somaliland, une région qui était autrefois un protectorat britannique. "Nous sommes en contact étroit avec les autorités du Somaliland, nos partenaires internationaux et les agences d'aide opérant dans le pays, et nous examinons quelle assistance est nécessaire", a déclaré sur Twitter la ministre britannique pour l'Afrique, Vicky Ford.
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