Arrêté et inculpé en juillet 2020, Omar Radi, 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, a été condamné en appel le 3 mars à six ans de prison ferme dans une double affaire d'"espionnage" et de "viol", accusations qu'il a toujours niées. Selon Idris Radi, le père d'Omar, le transfert de son fils de la prison de Casablanca où il était détenu depuis son incarcération à celle de Tiflet est un signe de "durcissement de sa détention et de vengeance envers lui, sa famille et son comité de défense". "Avec ce transfert, (Omar) s'est beaucoup éloigné de l'hôpital où il suivait un traitement à Casablanca", a-t-il ajouté à l'AFP, affirmant que son fils souffre de la maladie de Crohn, une maladie chronique qui, selon lui, nécessite des soins médicaux continus. M. Radi avait été arrêté après la publication d'un rapport d'Amnesty International affirmant que le téléphone du journaliste avait été piraté par les autorités marocaines via le logiciel israélien Pegasus. Rabat a démenti, dénonçant une "campagne internationale de diffamation". Mercredi, dans un nouveau raport, l'ONG a dénoncé "la poursuite des restrictions" contre la liberté d'expression au Maroc, accusant les autorités d'exploiter l'état d'urgence sanitaire pour empêcher des manifestations pacifiques. Dans un communiqué, la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH), un organe officiel, a accusé vendredi Amnesty de "s'immiscer dans les affaires de la justice", estimant que la position de l'ONG "n'est rien d'autre qu'une ingérence politique dans une action qui relève de la souveraineté nationale". Le Maroc occupe le 136e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de l'association Reporters sans frontières.
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