Mme Hassan, qui est devenue la première femme présidente de Tanzanie en mars 2021, avait évoqué un possible remaniement en début de semaine, afin d'expulser les membres du gouvernement qu'elle soupçonnait de prendre parti pour ses rivaux au sein du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi. Les ministres de la Justice, du Logement, de l'Industrie et des Investissement ont notamment été limogés, selon les changements annoncés par le secrétaire général de la présidence, Hussein Katanga. En décembre, la présidente avait déjà accusé des membres du gouvernement d'essayer de salir son leadership en Tanzanie, où la prochaine présidentielle est prévue en 2025. Pour ajouter aux tensions, le président du Parlement, Job Ndugai, a démissionné jeudi après avoir reproché au gouvernement de s'endetter auprès de pays étrangers dans des proportions jugées "excessives" et de se placer dans une position de "mendiant". "Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un qui dirige un pilier de l'État prononce de tels mots", a rétorqué Mme Hassan, insistant sur le fait que le gouvernement continuerait à emprunter pour financer des projets de développement. Selon les chiffres publiés par la Banque centrale de Tanzanie, la dette extérieure et intérieure totale s'élevait en novembre à plus de la moitié du produit intérieur brut - 64,7 milliards de dollars, soit 56,9 millards d'euros, à la fin de 2020. Des divisions au sein du parti Chama Cha Mapinduzi - ex-parti unique, au pouvoir depuis l'indépendance en 1961 - ont été rapportées depuis que Mme Hassan a pris ses fonctions après le décès soudain, en mars, du président John Magufuli qui dirigeait le pays depuis 2015 et dont elle était la vice-présidente.
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