La junte demandait initialement jusqu'à cinq ans, un délai a priori inacceptable pour la Cédéao. Celle-ci tient dimanche un sommet extraordinaire à Accra, avec l'éventualité d'imposer de nouvelles sanctions au Mali. Le chef de la diplomatie et le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, se sont rendus samedi à Accra pour soumettre une nouvelle proposition au président en exercice de la Cédéao, le chef de l'Etat ghanéen Nana Akufo-Addo, a rapporté la télévision d'Etat. Le ministre des Affaires étrangères a rapporté que le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan, en mission au Mali au cours de la semaine, avait demandé à la junte de réexaminer la proposition d'une transition pouvant s'étendre sur cinq ans à compter du 1er janvier 2022. "C'est dans ce cadre que le président de la transition (le colonel Assimi Goïta), soucieux de maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao, nous a dépêchés auprès de son frère (le président ghanéen) avec une nouvelle proposition à soumettre à la Cédéao", a-t-il dit à la télévision nationale. Il n'a pas précisé la nouvelle durée de la transition proposée par la junte. Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord. La Cédéao avait obtenu des autorités issues du putsch d'août 2020 l'engagement qu'elles rendraient le pouvoir à des civils élus au bout de 18 mois. Les autorités disent aujourd'hui ne pas être en mesure de respecter cet engagement.
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