"C'est un jugement très dur. Nous avons exposé l'ensemble des éléments prouvant l'innocence d'Omar Radi devant la cour mais rien n'a été pris en compte malheureusement", a déclaré à l'AFP Miloud Kandil,avocat de la défense, qui va se pourvoir en cassation. La cour d'appel de Casablanca a ainsi confirmé la lourde peine prononcée en première instance. Il s'agit du deuxième journaliste indépendant marocain condamné en une semaine à une lourde peine de prison pour des accusations à connotation sexuelle. Le reporter indépendant de 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, était poursuivi pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" avec "financement de l'étranger" et pour "viol", deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement. Le parquet avait réclamé mardi "la peine maximale contre l'accusé au regard des éléments à charge". L'accusation de viol est passible de dix ans d'emprisonnement. "Mon seul tort est d'avoir réclamé une justice indépendante", a affirmé Omar Radi avant la délibération du juge, dans un tonnerre d'applaudissements de ses partisans dans la salle d'audience. Un autre journaliste Imad Stitou, 32 ans, a lui été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, dans la même affaire de viol, comme en première instance. M. Stitou avait d'abord été présenté comme l'unique témoin à décharge avant d'être poursuivi en état de liberté au cours de l'instruction. Jugé en son absence, M. Stitou a quitté le Maroc pour la Tunisie.
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