"Ramy est parmi les siens...c'est la fête!", s'est réjouie sa soeur, Bossi Kamel. Ramy Kamel avait été arrêté le 23 novembre 2019, accusé d'avoir intégré un groupe "terroriste", d'avoir reçu des fonds étrangers et diffusé de fausses informations. Ce militant de la communauté chrétienne copte d'Egypte s'était fait connaître durant la révolte populaire de 2011, qui avait provoqué la chute d'Hosni Moubarak, appelant à davantage de droits pour cette minorité. Il est l'une des figures de l'Union des jeunes de Maspero, organisation copte de défense des droits humains fondée dans le sillage du soulèvement. Les coptes représentent la plus importante minorité religieuse du Moyen-Orient, avec 10 à 15 millions de personnes en Egypte. Le gouvernement et l'Eglise sont divisés sur leur nombre exact, en l'absence de données démographiques officielles récentes. Cette minorité est régulièrement victime d'attaques, parfois meurtrières, d'extrémistes musulmans, dont le groupe Etat islamique. La Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) avait critiqué "le renouveau apparent de la répression contre les militants et les journalistes" en Egypte. La police égyptienne avait alors perquisitionné les locaux du média égyptien indépendant Mada Masr, arrêtant brièvement trois de ses journalistes.
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