"Nous n'avons pas l'intention de poursuivre avec cette affaire", a déclaré un des procureurs, Robert Kidando, lors d'une audience devant la Haute cour de Dar es Salaam, ouvrant la voie à une prochaine remise en liberté de M. Mbowe, détenu depuis son arrestation le 21 juillet dernier. "Puisque le Directeur du ministère public a annoncé sa décision de classer l'affaire et que la défense l'a acceptée, l'affaire est maintenant retirée du tribunal et j'ordonne la libération inconditionnelle des suspects", a ensuite déclaré le juge Joachim Tiganga. Âgé de 59 ans, Freeman Mbowe était accusé de "financement du terrorisme" et "complot terroriste" avec trois autres membres de son parti Chadema. Ils avaient été arrêtés en juillet dans la ville de Mwanza (ouest), où devait se tenir un rassemblement pour demander des réformes constitutionnelles. L'arrestation de M. Mbowe avait suscité l'indignation de l'opposition et d'organisations de défense des droits civiques et douché les espoirs d'ouverture démocratique suscités par l'arrivée au pouvoir en mars de Samia Suluhu Hassan après le décès soudain de l'autoritaire John Magufuli. Chadema avait dénoncé une affaire "politique" qui reflétait, selon le parti, une dérive du pouvoir, accusant la présidente Hassan de renouer avec les pratiques de son prédécesseur, surnommé "le bulldozer" pour son style autoritaire. Selon Chadema, les procureurs accusaient M. Mbowe d'avoir planifié une attaque contre un fonctionnaire et d'avoir donné 600.000 shillings tanzaniens (220 euros) pour l'organisation d'attentats contre des stations-service et des rassemblements publics, et pour abattre des arbres pour bloquer les routes.
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