Dans un communiqué, RSF réclame la fin de toutes les poursuites contre M. Radi et un autre reporter, Imad Stitou, condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis, à l'issue d'un procès "entaché de nombreuses irrégularités" selon l'ONG. Incarcéré le 29 juillet 2020, Omar Radi, 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, avait été inculpé pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" avec "financement de l'étranger", ainsi que pour "viol", deux affaires distinctes mais instruites et jugées conjointement. M. Stitou, jugé en son absence, était poursuivi pour "non dénonciation d'un crime" dans la même affaire de "viol". "Ce verdict confirme le parti pris des autorités marocaines. Il se traduit par une attitude de fermeture au dialogue et de ciblage des journalistes indépendants", écrit le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati, dans le communiqué. La défense de M. Radi, qui a rejeté toutes les accusations durant son procès, a décidé de se pourvoir en cassation. Un troisième journaliste indépendant, Soulaimane Raissouni, avait été condamné le 24 février à cinq ans de prison ferme par la cour d'appel de Casablanca pour "agression sexuelle", une autre décision "injuste et injustifiée" aux yeux de RSF. "Les procès des trois journalistes Raissouni, Radi et Stitou ont été émaillés d'irrégularités nombreuses, leur détention est arbitraire, RSF appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle", ajoute M. Khayati. Selon les autorités marocaines, ces procès n'ont eu "rien à voir" avec le travail professionnel des journalistes incriminés. Le Maroc occupe le 136e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de RSF.
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