L'année dernière, le festival n'avait pas eu lieu pour cause de pandémie de Covid-19. Cette année, des tentes pour passer des tests gratuits de dépistage ont été installées. Un test négatif est exigé pour accéder aux concerts. En face du podium, des petits bateaux des forces navales patrouillent sur le lac Kivu pour s'assurer que tout va bien. La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, et celle voisine de l'Ituri, sont sous état de siège depuis le mois de mai dernier, une mesure qui à ce stade n'est pas parvenue à mettre fin aux violences des groupes armés qui ensanglantent l'est de la RDC depuis plus de 25 ans. Au moins 10.000 jeunes, de Goma et de la ville rwandaise toute proche de Gisenyi, assistent au festival, qui réunit sur scène des artistes de la rumba comme des rappeurs. "Cela me permet de faire connaissance avec des jeunes d'autres horizons" et "d'oublier l'insécurité que nous vivons à Goma", explique Gervin Kalelangabo, 21 ans. Sandra Sada, 32 ans, pense aussi que c'est une bonne occasion de découvrir d'autres cultures. "Nous voulons valoriser les talents de la jeunesse de la région (...), concilier toutes les communautés à travers la culture", déclare Guillaume Bisimwa, directeur du festival. "Si nous nous mettons ensemble, on se comprend et c'est une occasion de mettre fin aux conflits communautaires", dit-il. "Le festival, c'est comme un appel à ceux qui font la guerre, pour leur affirmer que nous ne voulons rien que la paix", insiste le maire de Goma, François Kabeya.
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