Delphin Katembo, alias Idengo, et Muyisa Nzanzu Makasi "ont chanté pour amener les autorités à faire mieux, car les massacres continuent" dans leur province du Nord-Kivu, a plaidé Me Pacôme Kitulizo. Les deux jeunes hommes sont par ailleurs chargés de famille, responsables d'enfants rescapés des tueries, a-t-il ajouté. "Nous voulons que vous les acquittiez plus tard, mais aujourd'hui nous vous demandons de leur accorder la liberté provisoire", a poursuivi l'avocat. "Nous espérons que la cour répondra favorablement à notre requête. Notre pays étant démocratique, je ne pense pas que chanter une chanson puisse constituer une infraction", a déclaré un autre défenseur, Me Serge Mungazi. Les deux rappeurs "sont accusés de faits graves, raison pour laquelle ils ont été condamnés", a rétorqué le colonel Bernard Kangela, avocat général militaire au Nord-Kivu, en s'opposant à leur libération. "Nous craignons qu'ils influencent les témoins ou effacent les traces", a-t-il dit, voire qu'ils prennent la fuite. La cour se prononcera vendredi prochain sur cette demande de libération provisoire. Dans leurs chansons, Idengo, 25 ans, et Muyisa Nzanzu Makasi, 29 ans, reprochent au gouvernement et à l'armée de ne pas mettre fin aux violences dans l'est de la RDC. En première instance, Idengo avait écopé de 10 ans ferme pour outrage à l'armée, participation à une entreprise de démobilisation de l'armée et incitation à s'armer contre l'autorité de l'Etat. Son collègue avait été condamné à 2 ans de prison pour outrage au chef de l'Etat.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.