L 'homosexualité souvent, considérée comme une maladie de « blancs » n'est pas facile à assumer surtout lorsqu'on est jeune et issu de l'immigration. Crée en janvier 2003, l'association nationale « le Refuge » accueille de jeunes adultes entre 18 et 25 ans, victimes d'homophobie. Insultes, exclusion, ces jeunes trouvent au « Refuge » un avenir et une oreille attentive.« �?a fait 5 ans que je sais que je suis lesbienne, quand ma mère l'a découvert elle m'a jeté dehors. Depuis on ne se parle plus ». Le parcours de Marion , 20 ans n'est malheureusement pas un cas isolé. Au « Refuge », ils sont plusieurs à avoir dû quitter leurs maisons et leur entourage. Question de survie. Que faire quand le rejet et la pression deviennent trop lourds ? Certains voient la solution dans la mort ; le taux de suicide est 7 à 13 fois supérieur chez un jeune homosexuel par rapport à un jeune hétéro. C'est dans ce but qu'a été crée « le Refuge » pour les aider à éviter le pire et à se reconstruire. « Quand ils arrivent ici ,ils sont le plus souvent déstructurés et en demande de soutien, raconte Margaux Ursule qui travaille au service civique de la délégation Paris -IDF. La souffrance psychologique est très forte, car tous ont été confrontés au rejet , voire à des maltraitances et des agressions » . Le but du « Refuge » est de les amener petit à petit vers l'autonomie et à les réinsérer socialement en les aidant à continuer leurs études ou à chercher du travail. Marion a vécu chez des amis et dans plusieurs foyers, elle a même parfois été obligée de dormir dehors, avant qu'on ne lui parle du Refuge. La jeune fille qui vient d'obtenir son CAP en pâtisserie, souhaite trouver un emploi et par la suite, pourquoi ne pas ouvrir sa propre boutique.Si Marion a encore des contacts avec sa famille, ce n'est pas le cas de Mohammed, 20 ans lui aussi. Le peu de rapport qu'il entretient avec ses proches se fait par le biais de menaces de mort. « Je viens de Tunisie, et chez moi l'homosexualité est très mal acceptée. » Depuis, il a quitté la ville du sud de la France où il habitait pour se réfugier en Ile de France Malgré l'urgence du problème, l'association ne dispose que de 22 places sur toute la France, dont 8 sur Paris, or « Le Refuge » a reçu près de 370 demandes cette année. Quand on pose la question à Olivier Keime, le responsable de la délégation parisienne. il nous répond que ce n'est pas par manque de volonté, mais par manque de moyens. L'association dépend entièrement des dons de particuliers et de fondations. « Nous, on est là, on attend , n'hésitez pas à donner » rajoute-t-il dans un sourire. Wendy BRACAT
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