Présente samedi au Conseil d'Etat, Mme Helmi figurait l'an dernier parmi 98 femmes choisies pour intégrer cette institution, en vertu d'une décision annoncée en octobre par le président Abdel Fattah al-Sisi. A trois jours de la Journée internationale des femmes, "le 5 mars est devenu un nouveau jour historique pour les femmes égyptiennes", s'est félicitée Maya Morsi, qui dirige le Conseil national des femmes. Les femmes en Egypte, le plus peuplé des pays arabes, luttent depuis des années pour leurs droits. L'Egypte compte plusieurs centaines d'avocates mais il a fallu des décennies avant qu'une femme ne puisse gravir les échelons et devenir juge. La seule à l'avoir fait est la juge Tahany al-Gebaly, qui a été désignée en 2003 pour intégrer la Cour constitutionnelle. Elle a occupé le poste pendant dix ans avant d'être démise de ses fonctions en 2012 par le président islamiste Mohamed Morsi. Aucune loi en Egypte n'interdit aux femmes d'accéder à ces postes mais usage veut que les juridictions soient exclusivement composées d'hommes. Depuis la fondation de l'Etat égyptien moderne au XIXe siècle, les femmes ont été marginalisées. Elles ont obtenu des droits politiques en 1956 -- droit de vote et de se porter candidate -- mais leurs droits individuels sont restés bafoués, et souvent délégués à un tuteur masculin. Actuellement, huit femmes sont ministres, soit près d'un quart du gouvernement, et 168 sont au Parlement qui compte 569 sièges.
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