Des milliers de chauffeurs ont garé leurs véhicules le long des rues de la capitale angolaise pour protester contre les conditions de travail et le harcèlement de la police, bloquant les déplacements de nombreux habitants qui dépendent quotidiennement de leurs services. Dans le quartier de Benfica, des manifestants ont tenté de mettre le feu aux bureaux locaux du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) - qui dirige le pays depuis l'indépendance en 1975 -, selon des images diffusées à la télévision d'Etat. L'incendie ne s'est pas propagé et n'a endommagé qu'un générateur. Un bus de l'opérateur public a également été incendié. Ailleurs des drapeaux du MPLA, flottant dans les rues, ont été décrochés. "Des acteurs bien identifiés sont derrière cette action", a réagi sans donner de noms, en référence à l'incendie des locaux du parti, Bento Bento, secrétaire du MPLA. La police a affirmé avoir arrêté 17 personnes en lien avec des violences lors des manifestations de lundi. La grève vise à contraindre le gouvernement à revenir sur la limitation du nombre de passagers à 50% de la capacité du véhicule dans les transports collectifs, une mesure imposée au début de la pandémie de Covid-19. Les chauffeurs protestent également contre les abus de la police. "La grève est contre les discriminations quotidiennes de la part de la police et contre le décret limitant le nombre de passagers dans les véhicules", a expliqué Francisco Paciente, patron de la Nouvelle alliance de l'association des chauffeurs de taxis de Luanda, qui représente une partie de la profession. Comme dans de nombreuses villes d'Afrique, la plupart des quelque six millions d'habitants de Luanda dépendent de quelque 30.000 taxis collectifs ou minibus privés pour leurs déplacements quotidiens. Une présidentielle est prévue en août en Angola, pays riche en ressources naturelles, notamment en pétrole, mais dont une grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté. Investi par le MPLA, le président Joao Lourenço, qui a succédé en 2017 au président José Eduardo dos Santos, resté à la tête de l'Etat durant plus de 38 ans, briguera un deuxième mandat. str-sn/ayv/emp [object Object]
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