Depuis l’annonce vendredi d’un cessez-le-feu unilatéral par le M23, aucun combat n’est signalé dans la région de Rutshuru. Mais les rebelles contrôlent encore des villages stratégiques conquises des mains de l’armée congolaise, signale Jean Claude Bambaze, président de la société civile de Rutshuru.
Le gouvernement congolais n’a pas encore réagi à la demande de négociations formulée par les rebelles. Au terme du conseil des ministres tenu vendredi, le ministre de la défense nationale et anciens combattants, Gilbert Kabanda a annoncé que Kinshasa a plutôt décidé de relever le commandant à la tête des opérations contre les 23 suite aux défaillances constatées.
Plusieurs sources rapportent à AFRICA RADIO que les rebelles ont tenu ce dimanche un meeting au cours duquel ils ont menacé de reprendre leur offensive s’ils ne se font pas entendre. Du coup, les habitants commencent à vider nombreux villages situés aux environs de la cité congolaise de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda et cible des rebelles.
Nombreux se dirigent à Rutshuru-centre pour s’installer dans des écoles, églises et stades de football qui accueillent depuis le début des hostilités, des centaines d’autres familles de déplacés de guerre. Entre la traque des rebelles et le dialogue, la société civile demande au gouvernement de privilégier la solution qui aidera à ramener le plus vite possible la paix dans la région de Rutshuru.
C’est depuis le 27 mars dernier que le M23 a lancé une offensive contre les positions de l’armée congolaise à Tschanzu et Runyonyi, dans un périmètre qui donne vue sur l’Ouganda et le Rwanda voisin. La rébellion avait été défaite militairement par Kinshasa en 2013 mais elle continue à revendiquer le rapatriement de ses éléments réfugiés certains en Ouganda et d’autres au Rwanda.
Calme précaire - Rutshuru
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