Les trois civils ont été tués vendredi soir sur la route nationale 4 lors du "passage d'un groupe d'ADF (Forces démocratiques alliées) de l'est vers l'ouest" du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP Patrick Musubao, responsable de la société civile locale. Puis samedi, "nous avons enregistré six blessés" dans l'explosion d'une bombe artisanale à l'entrée du grand marché de Beni, non loin des installations de la police, a déclaré à l'AFP le colonel Narcisse Muteba Kashale, maire de cette ville. Le périmètre où l'explosion a eu lieu a été sécurisé par les forces de sécurité, a constaté un correspondant de l'AFP. "J'étais en train d'acheter les habits en friperie, du coup j'ai entendu boum, je ne comprenais pas ce qui se passait. Une dame m'a vite conduit ici à l'hôpital", a déclaré à l'AFP Justine Masika, blessée à l'avant-bras. M. Muteba a accusé les ADF d'être responsables de cet acte. Ces rebelles "sont en débandade, maintenant ils cherchent par tous les moyens comment se venger et atteindre la population", a-t-il dit. Les ADF, présentés par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, sont accusés de nombreux massacres dans l'est de la RDC, où ils sont installés depuis les années 1990, et de récents attentats jihadistes sur le sol ougandais. Depuis fin novembre, les forcées armées congolaises et ougandaises sont engagés dans une opération conjointe contre ces ADF. Le Nord-Kivu et la province voisine de l'Ituri sont placés depuis mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui donne les pleins pouvoirs à l'armée et à la police, mais n'a pas permis jusqu'à présent de mettre fin aux exactions des groupes armés.
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